Dassault Mirage IIIS

Après la guerre, les allemands, les américains et les britanniques avaient leurs chasseurs à réaction performant. La France s’y est lancée également et avec succès ! Dans les années 50, l’homme cherchait à aller plus haut et plus vite, la course au mur du son est lancée et remportée par les américains. Grace aux records de vitesse se succédant les uns après les autres, les technologies permettent de développer des avions de chasse pouvant passer le mur du son, soit mach 1 (1224 km/h).

En 1953, l’armée de l’air française commande un appareil pouvant monter à 14000 mètre en 4 minutes ! La société Dassault commence le développement de divers prototypes et fini en 1956, par baptiser son avion «Mirage ». Le 17 novembre 1956 le premier Mirage III décolla et effectua son vol d’essai sans aucuns problèmes. En 1957 les premières préséries du Mirage III sont commandées. Il faut savoir qu’à cette époque, concevoir une telle machine se faisait sans ordinateur et les vols d’essai ne se passer pas toujours bien. Concevoir un avion pouvant voler à plus de 2000 km/h à une altitude de 18000 mètre avec les technologies des années 50 n’est pas une affaire facile, mais le résultat est surprenant. Il faut dire qu’à l’heure actuelle, la forme Mirage reste la meilleure en tout point et notamment au niveau de la finesse du pilotage.

En Suisse, le Mirage III a fait beaucoup de bruit, non seulement avec son réacteur mais surtout de par son scandale politique. En 1964, un nouvel avion de chasse est choisi par le parlement ; le Mirage III. Un premier appareil d'essai ; le Mirage IIIC, est testé à Emmen. Les premiers essais se passent bien, mais il apparait que le Mirage n’est pas fait pour un terrain comme la Suisse. En avril 1964, un budget supplémentaire de 576 million de CHF est demandé afin d’ « Helvétiser » les 100 Mirages pour voler dans les vallées et poser sur des pistes courtes, ce budget est refusé en septembre 1964. Au final, la commande passe de 100 à 57 exemplaires pour un coût total de 1,021 milliard de CHF, soit 17,9 million par avion au lieu des 8.7 initial ! Une très mauvaise estimation des coûts et un manque de vision d’ensemble ont failli à la carrière de deux politiciens.
Le budget en 1964 avait comme premier but de rigidifier la structure de l'avion. En effet, les pièces rivetées ne plaisaient guère, les ailes sont donc taillées dans un bloc d'aluminium. Le deuxième but était d'équiper le Mirage, afin qu'il devienne un redoutable appareil, entre autre le prototype partit aux Etats-Unis.

Malgré cette histoire, le Mirage III s’installa en Suisse pour fondre sa voilure delta avec les pics alpins. Tout d'abord, en 1965, la Suisse s'équipa de 18 Mirages IIIRS, équipé de 5 caméras dans le nez pour la reconnaissance.

En 1966, le Conseil Fédéral acquis 36 Mirages IIIS version chasseur. L'un d'entre eux, portant l'immatriculation "J-2302", le prototype, il partit aux Etats-Unis effectué des tests pour l'équipement radar et l'armement. Il fut nommé « Holloman ».

En 1988, ce prototype servit pour tester les diverses modifications aérodynamiques et éléctroniques, entre autre le plan canard, afin de l’adapter aux conditions de vol en Montagne, les approches dans les vallées encaissées et mettre à jour l'équipement électronique.

Tous les Mirages IIIS ont reçu ces modifications et un camouflage 2 tons de gris. Ce magnifique appareil fini son service le 22 octobre 1999.

Le Mirage IIIS de Revell au 1/32éme est en construction et sera peint aux couleurs du Golden Mirage (Ci-dessous)

Caractéristiques techniques :

-Envergure : 8.22 mètres

-Longueur : 14.77 mètres

-Surface à l'air : 32.85 m2

-Moteur : 1 Snecma Atar 9C, Sans PC 4300kg de poussée, avec PC 6000 kg de poussée, Turboréacteur

-Masse à vide : 7285 kg

-Vitesse de croisière : 1000 km/h

-Vitesse max. : 2400 km/h

-Autonomie : 45 minutes

-Plafond (Niveau de la mer) : 18000 mètres